Tirer le meilleur de ses collaborateurs

QVT post-confinement : vers des relations conflictuelles apaisées

 

Le confinement a eu des répercussions psychosociales négatives pour certains. Pour d’autres, cette période a été une opportunité insoupçonnée pour revoir leurs priorités. Ils se sont poser des questions sur leur qualité de vie au travail. Notamment sur la gestions des conflits. Voyons ensemble comment cette période a permis à certains patrons d’assainir des relations conflictuelles. Un travail d’équipe, qui a abouti à une relation gagnant-gagnant pour tous les protagonistes.

Une organisation trop rigide

Avant le 17 mars, beaucoup d’entreprises, dirigées par des baby-boomers. Ils ont une vision traditionnelle de l’entreprise, avaient un mode de fonctionnement bien établi. Le reglement: des horaires fixes, une hiérarchie, des procédures, des réunions, des reportings… Ce mode de fonctionnement ne convenait pas tous les jours, à toutes les situations. Au moment où le problème était soulevé, ce sont les employés qui étaient montrés du doigt. Hors de question de remettre en cause le système. Ce manque de flexibilité poussait les managers à parler de transversalité, d’agilité… C’est l’Homme qui doit s’adapter au système et non l’inverse. 

Marlène, 34 ans témoigne :

 » Je suis cadre dans une agence de marketing à Paris et maman d’un petit garçon de 1 an. Ma deuxième grossesse a été une surprise et je savais que professionnellement ça allait être compliqué. J’ai réfléchi à comment allier vie pro et vie perso. J’ai demandé deux jours de télétravail à mon service RH. Deux mois après ma demande (il a fallu trois réunions pour statuer sur le sujet), je reçois une réponse négative. J’avoue que je n’ai pas très bien compris les motivations du refus: ça va être compliqué à mettre en place… La cohésion d’équipe… L’échange avec les collaborateurs… Bref c’était non.

Le télétravail n’était pas monnaie courante dans les entreprises traditionnelles il y a quelques années encore. Ce mode de travail était réservé aux free-lances, des travailleurs indépendants qui n’ont pas d’interactions avec une équipe. Dans les entreprises de plus de deux salariés, le schéma de fonctionnement est gravé dans la pierre : présentiel, horaires, pause déjeuner de 1h30…

La naissance des conflits 

Dans ce schéma, les générations X,Y, et les Milléniales (l’essentiel des salariés aujourd’hui) y trouvent difficilement leur place. Il émergent, énormément de conflits dans l’entreprise. Le point de vue des salariés est peu ou pas entendu. Les managers pratiquent « l’évitement« , ce qui génère des tensions au sein du groupe. 

« Ne voyant pas les choses de la même manière, mon engagement envers mon entreprise a diminué. Plus question d’arriver un peu plus tôt pour avancer un dossier, plus question d’emmener du travail à la maison pour finir un dossier urgent, plus question de répondre au téléphone après 18h ou lorsque je suis en congé, plus question de couper ma pause déjeuner… Plus question d’en faire plus pour une entreprise qui ne me prend pas en compte ! Ce changement n’a pas plu à ma hiérarchie puisque bien évidemment il y a des répercussions sur le travail. J’entendais ici et là :  » elle doit avoir des problèmes chez elle… Avec deux enfants en bas âges, forcément elle est plus fatiguée et donc moins performante… » Ce genre de remarques a flingué ma relation avec mes collègues. L’ambiance n’était pas au top tous les jours.

Lorsqu’il y a un changement de comportement d’un salarié, changement qui se prolonge dans la durée, le manager et les collègues ont tendance à placer l’origine du changement dans la vie privée. Oui, la vie privée impacte fortement la vie professionnelle. Si le manager « bienveillant » est suffisamment à l’écoute, il saura être proactif dans la gestion des conflits. L’erreur majeure est de minimiser les conflits entre collègues. Lorsqu’un conflit apparaît, le rôle du manager est de clarifier, travailler à résoudre les conflits possibles, désamorcer une situation. Apaiser les tensions entre les différents collaborateurs impliqués, c’est trouver l’origine du désaccord et résoudre le conflit de façon constructive.

Le confinement, une véritable opportunité

Le confinement a obligé toutes les entreprises à remettre en question leur mode de fonctionnement. Ce qui « n’était pas possible » avant est devenu la seule alternative. 

 » Déjà, avec les blocages, le télétravail s’était imposé les jours où les déplacements étaient impossibles, avec le confinement, le télétravail est devenu Le travail. Lors de la première réunion avec mon N+1 et mon N+2, nous avons établi un planning qui intègre mes contraintes familiales (pas d’appels entre 10h et 13h30, continuité pédagogique et repas. Conf Calls à 14h, heure de la sieste des enfants…) , d’un coup, tout était possible ! Le fait de ne plus voir certains collègues aussi, ça m’a fait un bien fou ! 

Les tensions se sont apaisées et je retrouve mon enthousiasme d’il y a 5 ans. »

Le confinement doit servir à redonner à l’Homme sa juste place dans l’entreprise. Il a fallu composer avec les difficultés de chacun (problèmes de matériels, obligations familiales, problèmes techniques…) pour continuer à faire fonctionner l’entreprise.

Les managers les plus bienveillants ont su faire preuve d’empathie et d’écoute active. La situation a fait que certaines négociations ont été possibles. Les relations interpersonnelles s’en trouvent apaisées. 

Ce qu’il faut retenir

Pour les chefs d’entreprises et les managers qui ne l’ont pas compris, les relations conflictuelles dans le milieu du travail résultent à 100% de la combinaison Rigidité/défaut de Communication. Être un manager « bienveillant » ne suffit pas, écoutez ! Ecoutez les points de vue différents des vôtres ou de la politique de l’entreprise. Prenez en compte la dimension émotionnelle. Prévenez les conflits psychologiques engendrés par les différends, que ce soit entre collègues ou les différends hiérarchiques. Soyez ouverts au changement ! Aujourd’hui, on parle de management « mieux-veillant ». Un management plein de sens, qui :

  • veille à un climat relationnel apaisé.
  • anticipe les conflits inévitables.
  • n’exacerbe pas les frustrations.
  • ne laisse pas les conflits de travail s’envenimer, au détriment du Travail. 

À la question, comment envisagez-vous la reprise le 2 juin ? Marlène me répond :

« il est évident qu’il va y avoir du changement ! Étant donné l’ambiance au boulot, je commençais à prospecter pour un nouvel emploi. Maintenant, je vois les choses autrement. J’ai déjà discuté avec ma N+2, je vais obtenir deux journées de télétravail avec quelques réglages. Notre organisation a évolué vers le mieux avec le confinement. La répartition de la charge du travail a changé aussi, c’est top ! Des changements qui auraient pu être faits bien avant pour que tout le monde s’en trouve gagnant, il a fallu une crise sanitaire pour bouger le mammouth. »

La crise sanitaire nous a définitivement fait comprendre l’importance de l’Homme et de la vie humaine. L’économie s’est arrêtée pour préserver des vies. Des mouvements de solidarités spontanées se sont créées. On a créé des liens, rompus certains autres, il y a eu une quête de sens pour certains.

Les conflits sont de différents types. Grossièrement, nous pouvons les classer en trois catégories:

  • des conflits professionnels.
  • des conflits affectifs (dans les relations interpersonnelles).
  • des conflits affectifs qui peuvent mener à des conflits professionnels (l’inverse est possible également).

Le management d’aujourd’hui se doit de remettre l’humain au centre du Travail. Pour une meilleure efficacité, cela passe par la résolution des conflits. N’oublions pas que le Travail est Subjectif avant d’être Objectif. 

Vous souhaitez devenir un manager « mieux-veillant », pour une meilleure QVT et de meilleurs résultats ? 

Vous souhaitez en savoir plus sur les outils qui vous permettront de désamorcer les situations conflictuelles, telles que :

la communication non violente.

l’assertivité

la gestion des émotions

la médiation.

Vous souhaitez simplement améliorer votre qualité d’écoute ? N’hésitez pas à me contacter, je définirai avec vous vos besoins et je vous proposerai un plan d’action personnalisé

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